J’ai commencé à travailler de manière discontinue sur ces photomontages en décembre 2020, puis de façon plus régulière et en parallèle de mon activité de graphiste freelance. La situation économique et sanitaire en France, depuis mars 2020, avait figé ma capacité à me projeter ou à envisager l’avenir.
Les informations déversaient depuis des mois un flot de nouvelles anxiogènes ; j’ai alors plongé dans un travail chronophage et totalement « méditatif » : chercher des images qui m’interpelaient, qui avaient du sens pour moi, puis essayer de les assembler, de voir comment elles pouvaient fonctionner ensemble. Une sorte d’échappatoire créatif.
En tête, des souvenirs de mon enfance jurassienne, au milieu des sapins et du froid. Tout au fond de moi, tapie, une envie graphique nouvelle.
La tête en exil, le corps en confinement.
Ces créations digitales ont pris forme de manière spontanée, sans réel calcul, au calme dans mon appartement, la plupart du temps sur fond sonore de mantras.
Après coup, certaines de ces créations viennent faire écho à des éléments d’actualités précis et s’entrechoquent avec une vérité du moment, s’habillant d’une lecture différente.
[La Tourmente] (visage d’une femme africaine de profil, envahi par le feu et les flammes), illustre parfaitement la flambée du variant anglais qui menaçait dangereusement Londres, l’Afrique du Sud puis la France au début de l’année 2021.
Il y a quelques jours (17 août 2021), touchée en plein cœur par la situation et l’avenir des femmes à Kaboul, j’ai créé l’image [Mes sœurs afghanes] qui s’appuie sur du factuel, de l’actualité brûlante.
Ce travail se poursuit au gré du temps…
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« Ce sont les regardeurs qui font les tableaux. »
Marcel Duchamp
ClientProjet personnel pour expositionThématiqueCréations digitalesAnnée2020-2021